lundi 29 décembre 2014


Printemps 2014 : "Connivences souterraines" dans le cadre de la résidence d'artiste du festival Cahors Juin Jardins sur le giratoire des Sept Arches - Le Montat - Lot

Cette installation a été réalisée avec la  classe de 1ère GMNF (Gestion des Milieux Naturels et de la Faune) du Lycée des Territoires du Montat dans le cadre de la 9ème édition du festival Cahors Juin Jardins. Ce projet répondait également à la demande que la commune du Montat avait faite au Lycée des Territoires de réaliser l'aménagement paysager du giratoire des Sept Arches sur l'entrée sud de Cahors.
Cette résidence s'est déroulée en deux temps:
- prise de contact, ouverture sur le land art et l'art contemporain, conception du projet
- réalisation matérielle du projet
Entre les deux, nous avons communiqué par mail pour trouver la forme définitive de l'installation et gérer la préparation technique du projet.


Cette résidence a été pour moi l'occasion de me retrouver plongée parmi des jeunes attachés à leur territoire, à leur identité de ruraux et bien loin du monde de l'art contemporain. J'ai beaucoup de respect pour cet attachement que je partage et qui permet à nos régions de continuer à garder une âme et à rester vivantes.
Cela m'a mise devant un défi : à la fois valoriser ce lien fort et prendre de la distance avec une illustration pure et simple du patrimoine local à travers la représentation d'une gariotte, du pont Valentré ou d'un cochon cherchant la truffe telle que l'imaginaient les élèves.
Ce défi a été relevé avec l'aide d'Isabelle Marrou, responsable du festival qui est intervenue auprès du groupe d'élèves pour finalement obtenir leur adhésion à la dernière proposition que je leur avais faite. L'oeuvre évoque le milieu local tout en s'inscrivant dans l'art contemporain.
Le résultat de cette collaboration est un agencement de branches de chêne coupées en tronçons et disposées sur un lit de castine (tout venant calcaire). Cet agencement évoque la structure interne de la truffe, ressource importante de la région.
La réalisation matérielle du projet a été un moment de travail intense et de partage.
J'espère qu'aujourd'hui les élèves peuvent revendiquer ce travail comme une part de ce qu'ils sont et qu'ils en sont fiers.



Vous pouvez vous rendre sur le blog du festival




"Connivences souterraines". Chêne, castine. Diamètre : 22 m. Hauteur : 40 cm.













mardi 7 janvier 2014

Octobre - Novembre 2013 : Exposition avec Paca Sanchez à l'Espace Liberté à Crest dans la Drôme.







J'ai présenté à l'occasion de cette exposition, l'installation que j'avais réalisée au printemps pour Art à Demeure dans les Jardins de Mirmande ainsi que des travaux plus anciens. Ce fut surtout pour moi l'occasion d'envisager deux nouvelles installations crées pour l'Espace Liberté, en fonction de l'espace de cette galerie : "Envol" et "Vagues".

Jusque là, j'avais participé à des expositions collectives en intérieur où je présentais des sculptures, objets en tant que tels que je mettais en scène dans l'espace de l'exposition.
C'était la première fois qu'il m'était donné d'investir un espace intérieur, alors que je conçois habituellement des installations en rapport avec un paysage et s'inscrivant dans celui-ci.
Cette expérience m'ouvre de nouvelles perspectives.


L'exposition avec Paca Sanchez a été une belle rencontre entre deux univers complémentaires. J'ai beaucoup apprécié la légèreté des installations très graphiques de Paca et la présence de la transparence et de la lumière dans son travail.

Vous pouvez voir le travail de Paca Sanchez sur son site :  www.paca-sanchez.org












"Tissage" Ecorce de chataîgnier. 2,40 m x 1,20 m





        « Sans titre". Clématite, vigne, olivier. De 0,75 m à 1,20 m x 0,55 m à 0,70 m x 0,48 m à 0,68 m.





Envol- clématite - 3 m x 4 m x 3 m.










Vagues - clématite - 3 m x 3,50 m x 3,50 m.









Juin 2013 : " Fleurs de larmes" pour le sentier de Lézarts en Adret à Hautecour en Savoie.

Il nous était proposé de travailler à partir de légendes savoyardes.
"Fleurs de larmes » est une installation inspirée de « La légende des Edelweiss » qui raconte l'histoire de la Reine des Neiges qui vivait autrefois au dessus des neiges éternelles. Elle était d'une beauté à faire fondre les cœurs. Les lutins qui l'entouraient en étaient férocement jaloux et leurs lances de cristal étaient toujours bien aiguisées afin de décourager ceux qui oseraient s'aventurer à portée du regard de leur reine bien-aimée.
Les montagnards se perdaient pour elle et elle en pleurait de désespoir.
Lorsqu'elle se mettait à pleurer, ses larmes, après avoir roulé sur les pentes, se transformaient miraculeusement en fleurs étoilées que l'on nomme Edelweiss...


...Une de ses larmes s'est déposée et nous assistons à sa métamorphose.
De son cœur, s'échappent  plusieurs pétales qui donneront naissance à une fleur.


"Fleurs de larmes"
3,50 m x 2,40 m x 2,20 m.                                                                                                                         Clématite, pigments naturels, caséine.


     

        



















                                                                  


Mai 2013 : "Sur les pas de Gulliver " pour Le Festival des jardins métissés au Parc de Wesserling, Ecomusée textile, Haut Rhin.



«... J'allais avec une extrême circonspection, pour me garder de fouler aux pieds quelques gens qui étaient restés dans les rues, nonobstant les ordres précis signifiés à tout le monde de se tenir chez soi, sans sortir aucunement durant ma marche... »
Extrait des Voyages de Gulliver lorsque Gulliver est à Lilliput.


Se promener et tout à coup découvrir une empreinte géante.
Suivre cette trace, en trouver d'autres et se trouver au pied de Gulliver.
On ne voit que deux pieds surmontés de deux jambes car le reste du corps est tellement loin qu'il se fonde dans le ciel ou qu'il est caché dans les nuages...
Telle est l'expérience que je propose de vivre aux visiteurs, comme s'ils étaient des Lilliputiens confrontés à Gulliver.

Les visiteurs pourront appréhender leur petite taille face au géant Gulliver et être bousculés dans leur rapport au monde.
Cette expérience sera vécue dans différentes dimensions, en levant les yeux au ciel mais aussi en circulant entre les empreintes des pas de Gulliver, traces de son passage qu'il a marquées dans le sol, écrasant l'herbe et l'arrachant sous ses pas.

Les visiteurs pourront aussi comparer leurs pieds et leurs enjambées à ceux d'un géant ce qui renforcera la remise en question de leur univers.

Pour inscrire ce projet dans ce lieu, j'ai choisi d'utiliser des techniques d'assemblage et de tissage qui évoquent les tissus produits à Wesserling et qui font appel aux savoir-faire anciens détenus par les ouvriers des manufactures : fils de chaîne et de trame matérialisés par des cannes de bambou fendues modelant les jambes et les chaussures de Gulliver; tissage de saule plus serré dessinant la languette de ses mocassins.


J'avais imaginé inscrire "Sur les pas de Gulliver" dans le jardin à l'anglaise du parc, espace vaste sous de grands arbres, ce  qui aurait donné toute son échelle et sa poésie à ce projet. Malheureusement, ce ne fut pas possible et il prit place dans une des parcelles principales, face au château, où il se trouva à l'étroit. Le résultat final  alors très loin de mon intention initiale.
L'équipe du Parc nous a accordé un accueil et une disponibilité assez exceptionnelle.



Sur les Pas de Gulliver"
 5,40 m x 3,60 m x 5,20 m.
Bambou, saule.